Prendre en charge

Parfois ce sont les enseignants qui mettent en place des aménagements sur le temps scolaire avant même qu’un diagnostic soit posé en cherchant tout ce qui peut aider leurs élèves à réussir, à prouver qu’ils sont intelligents en dépit des particularités de leur cerveau.

Ce sont les professionnels paramédicaux qui proposent les aides adaptées à la situation de l’enfant ou de l’adulte :

  • conseils pour la vie quotidienne : outils visuels pour faciliter les gestes quotidiens, emploi du temps pour faciliter le repérage dans le temps, conseils pour l’organisation des devoirs, jeux à faire en famille
  • aides techniques
  • aménagements scolaires à proposer aux enseignants et aux parents
  • aménagements d’examens et de concours
  • reconnaissance de handicap par la MDPH (Maison Départementale des Personnes Handicapées) quand l’importance des troubles le justifie

FINANCEMENT DES BILANS ET RÉÉDUCATIONS :

Certains bilans, certaines rééducations (orthophonie, orthoptie) sont pris en charge partiellement par la Sécurité Sociale et les mutuelles assument plus ou moins le reste.


Certaines mutuelles participent au financement de certains bilans ou rééducations non pris en charge par la Sécurité Sociale.


Certains comités d’entreprise accordent des aides financières. Par ailleurs, il est toujours possible de prendre contact avec l’assistante sociale du Conseil Départemental pour savoir si une demande d’aide exceptionnelle peut être faite au département.


La CPAM (Caisse Primaire d’Assurance Maladie) peut également être sollicitée pour aider au financement de rééducations.

L’AEEH (Allocation d’Aide pour l’Éducation de l’Enfant Handicapé) versée par la CAF (Caisse d’Allocation Familiale) et la PCH (Prestation Compensatoire du Handicap) versée par le Département peuvent être accordées par la MDPH aux familles quand le handicap entraîne des dépenses importantes et/ou une perte d’activité rémunérée pour l’un des parents.

LES PROFESSIONNEL(LE)S ET LEUR DOMAINE DE COMPÉTENCE :

  • L’orthophoniste est le ou la spécialiste des troubles du langage (oral et écrit), certains ont une spécialité pour dépister et rééduquer la dyscalculie. C’est le médecin traitant ou le pédiatre qui fait une ordonnance pour un bilan.

  • Le ou la psychologue accompagne l’enfant et sa famille, ou l’adulte pour aider à l’acceptation des troubles et à la mobilisation des ressources et des talents, la gestion des émotions, la confiance en soi et l’estime de soi. Son intervention n’est pas prise en charge par la Sécurité Sociale, mais certaines mutuelles acceptent de contribuer aux frais occasionnés par un suivi psychologique.
    Dans les structures publiques comme les CMP (centre médico psychologique) où il est possible d’avoir accès à des séances remboursées, les délais d’attente sont tellement longs que les familles sont souvent dans l’obligation de financer les séances chez un professionnel libéral ou de renoncer à cet accompagnement.
    Depuis avril 2022, le dispositif « MonPsy » donne droit à 8 séances d’accompagnement psychologique remboursées ce qui est loin de répondre aux attentes des personnes qui ont besoin d’un suivi sur le long terme. Une ordonnance d’un médecin est nécessaire, il oriente vers le dispositif et rédige un courrier pour un « psychologue partenaire » du dispositif ce qui ne garantit pas la liberté de consulter le professionnel de son choix.
    https://www.ameli.fr/assure/actualites/le-dispositif-de-remboursement-de-seances-de-psychologue-monpsy-bientot-accessible
  • Le ou la neuropsychologue (psychologue spécialisé en neuropsychologie) étudie le fonctionnement cérébral pour faire l’inventaire des différentes difficultés ou particularités afin de mieux adapter les rééducations aux besoins. Il s’agit d’un bilan approfondi de plusieurs heures qui est coûteux et non pris en charge par la Sécurité Sociale. Il ou elle peut faire des recommandations et/ou proposer une prise en charge neuropsychologique.

  • L’orthoptiste assure le bilan et la rééducation visuelle quand elle s’avère nécessaire. C’est le médecin qui fait une ordonnance pour un bilan orthoptique.

  • Le ou le psychomotricien(ne) évalue et rééduque les compétences motrices, la coordination, le repérage dans le temps et l’espace. Ni le bilan ni les séances de rééducation ne sont pris en charge par la Sécurité Sociale.

  • L’ergothérapeute évalue et travaille sur l’autonomie pour faciliter les gestes, la manipulation du matériel (compas, règle …), l’attention, l’organisation, l’adaptation, l’apprentissage de l’utilisation des outils de compensation comme l’ordinateur. Les honoraires de ce professionnel ne sont pas pris en charge par la Sécurité Sociale.

  • Les neuropédiatres coordonnent les différents bilans dans les cas complexes, posent des diagnostics, définissent les rééducations nécessaires et sont amenés parfois à proposer des traitements médicamenteux (comme le méthylphénidate dans certains cas d’hyperactivité). 

La multiplication des rééducations surcharge parfois l’enfant qui peut être à saturation, se plaindre de ne plus avoir le temps de jouer ou de pratiquer une activité. Occasionnellement, des temps de pause de plusieurs mois sont bénéfiques pour que l’enfant retrouve les forces pour rester motivé pour la rééducation.

Les devoirs à faire à la maison sont difficiles à gérer parce que l’enfant est souvent déjà très fatigué après sa journée d’école …. et les parents aussi ! En accord avec l’enseignant il faut essayer de limiter le temps passé aux devoirs, privilégier la qualité à la quantité.

L’enfant “DYS” apprend différemment ce qui demande aux parents beaucoup de souplesse, les professionnels sont là pour les renseigner et faire des suggestions pour que ce temps des devoirs ne tourne pas à la galère quotidienne.

Parfois une aide extérieure peut être la bienvenue, peut apaiser les tensions entre parents et enfants : autre membre de la famille, ami(e) de la famille, association d’aide aux devoirs voire étudiant ou enseignant rémunéré par les parents s’ils en ont les moyens !

Il existe de multiples aides « alternatives » qui peuvent contribuer à l’accompagnement des DYS, chaque personne, chaque famille peut y avoir recours en fonction de ses choix et hélas, encore une fois, de ses moyens financiers.

Cependant, il faut rester très vigilants devant des promesses de « professionnels », de commerciaux, de sites internet qui proposent des recettes magiques, des matériels miraculeux.
Les troubles DYS sont la convoitise de personnes et de fabricants sans scrupules pour qui tout business est bon à prendre.